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Le contrat de lecture L’incipit Qu’est ce qu’un incipit Définition Commencement, début, phrases seuils », phrases initiatrices ouverture », déclic initial », introït de l’œuvre littéraire », seuil de narration », préliminaires », préludes », entrée en matière », fragment inaugural », fin desinit, explicit, excipit, clausule, clôture, phrase de désinence. Toutes ces appellations recouvrent les mêmes lieux textuels l’entrée et la sortie d’une œuvre artistique », ici le roman. Ces lieux stratégiques » du texte ont fait ainsi l’objet d’un certain nombre d’analyses qui , refusant de traiter le texte littéraire comme une linéarité amorphe » considèrent qu’il existe dans tout texte des articulations ou stases privilégiées, moments de scansion repérables et accessibles à la compétence textuelle du lecteur, points de disjonction ou points de blocage, points d’embrayage extratextuel ou de redondance intertextuelle, de rétraction ou d’anticipation Rifaterre, frontière du récit Genette, signaux démarcatifs d’ouverture ou de clôture de sous-ensembles textuels, homogènes, balises où s’accroche la lecture, où s’ouvrent les horizons d’attente indéterminés ou au contraire où se stocke l’information préalable et le déjà lu »[1]. Ces analyses se sont intéressées plutôt à l’étude minutieuse du système configuratif des textes littéraires. Ainsi ouverture et clôture du texte ont fait l’objet de diverses réflexions. Parmi les plus anciennes, l’interrogation de Barthes Par où commencer ? »[2]. A. Un lieu stratégique du texte L’incipit devrait être considéré comme le lieu d’une prise de contact, à travers le texte, entre l’auteur et le lecteur. Pour devenir un lecteur réel de la première phrase, le lecteur virtuel doit être aiguillonné » par cette zone indécise » entre le hors texte et le texte que Gérard Genette définit comme le lieu privilégié d’une pragmatique et d’une stratégie, d’une action sur le public au service…d’un meilleur accueil du texte et d’une lecture plus pertinente. »[3]. l’incipit réalise un contact avec le lecteur réel, la notion de points stratégiques du texte ne prend son sens que par rapport à l’opération de lecture et à l’analyse de celle-ci C’est à travers cette opération que la stratégie du texte devient opérante et qu’on peut analyser et mesurer son efficacité»[4]. Pour Del Lungo il s’agit donc d’une prise de contact non pas entre le texte et son lecteur mais plutôt, à travers le texte, entre l’auteur et le lecteur. Un début de roman comprend à la fois l’exposition, donnant les termes de la narration et une amorce provoquant la lecture, ce qui explique selon l’auteur la variété des mouvements inauguraux Qui expose n’intrigue guère et qui intrigue se voit contraint de cesser d’intriguer pour exposer »[5] et l’art du romancier consiste à intéresser son lecteur, à le rendre curieux. Ce dernier doit sentir un attrait puissant qui l’attache au récit. Son intérêt doit aller grandissant au fur et à mesure qu’il avance dans la lecture. Le commencement doit enfin rendre imprévisible la suite, afin de motiver le lecteur et de le maintenir dans l’incertitude. B. La notion de cadre Iouri Lotman et toute la critique d’inspiration formaliste a consacré une attention particulière aux délimitations de toute œuvre littéraire ou non. Il a adopté le terme de cadre » pour désigner la frontière séparant le texte artistique du non texte ». Pour l’œuvre littéraire, en particulier pour le roman, début et fin remplissent cette fonction de cadre. Le cadre de l’œuvre littéraire est constitué par deux éléments, le début et la fin »[6]. Frontière problématique étant donné que selon Lotman le cadre du tableau, la rampe au théâtre, le début et la fin d’une œuvre littéraire ou musicale, les surfaces qui délimitent une sculpture ou un édifice architectural, ce sont des formes d’une loi générale de l’art l’œuvre d’art représente le modèle fini d’un monde infini »[7]. I. Frontières de l’incipit L’auteur a cherché aussi à résoudre l’épineuse question de la délimitation dans le texte de l’incipit romanesque. Il lui fallut bien sûr excepter la définition stricte du dictionnaire qui fait de l’incipit la première phrase du récit. Laquelle aussi brève ou longue soit-elle ne pose pas de réel problème de découpage, mais sa définition du début des romans modernes » , comme le lieu de la mise en place d’une complexe stratégie de codification et d’orientation du texte, ainsi que de sa lecture, de séduction et de production d’intérêt »[8], l’aura amené à imaginer l’incipit davantage en tant que zone plutôt que point stratégique de passage dans le texte, dans la fiction dont les limites sont souvent mobiles et incertaines, et dont l’ampleur peut varier considérablement selon le cas»[9]. En effet, on ne surprendra personne en disant que la définition de l’incipit comme première phrase d’un texte, va s’avérer peu opératoire pour un certain nombre de romans traditionnels ou nouveaux, qui précisément remettent en cause la notion de phrase. variable , l’incipit étant à définir roman par roman. Si les limites d’une œuvre sont le début et la fin, il est légitime de se demander où le début, commence-t-il ? Et où s’achève la fin ? Où commence le commencement ? Quel est l’espace d’entrée » ? Le début d’une œuvre littéraire demeure donc un seuil particulièrement complexe, un passage problématique du silence à la parole, du blanc à l’écrit. C’est une transition entre deux espaces entrée dans l’espace de l’écriture et de la lecture. II. Les Fonctions de l’incipit L’incipit romanesque, en tant que zone stratégique d’ouverture du texte », remplit plusieurs fonctions complexes » en raison de son rôle dans la légitimation de la prise de la parole, d’une part, et l’entrée dans la fiction de l’autre. C’est justement à partir de l’analyse de la tension » entre ces deux pôles extrêmes que Andréa Del Lungo a pu repérer certaines fonctions de l’incipit romanesque. Il les a résumées ainsi 1. Commencer le texte → la fonction de codification ; 2. Intéresser le lecteur → la fonction de séduction ; 3. Présenter le sujet du texte → la fonction de thématisation ; 4. Mettre en scène la fiction → la fonction d’information ; 5. Entrer dans l’action→ la fonction de dramatisation ; Les fonctions de codification, de séduction et de thématisation sont présentes même implicitement dans toute sorte de commencement textuel, elles sont dites constantes. Les fonctions d’information et de dramatisation, par contre se trouvent seulement dans la narration romanesque, elles sont dites variables, étant donné qu’elles doivent répondre à la double exigence de l’incipit, d’informer le lecteur et de le faire entrer dans l’histoire »[10]. 1 La fonction de codification Par le commencement, on vise à orienter la réception du texte. Le texte doit exposer son code » de manière directe, par un discours méta textuel sur la nature, le code, le genre et le style. De manière indirecte, grâce à des références transtextuelles, à d’autres textes ou modèles, ou implicite quand le texte expose son code et oriente sa réception par une autoréférentialité du texte. Du point de vue de la codification, chaque élément de l’incipit est donc considéré comme un indice potentiel, qui suscite des attentes chez le lecteur. Ces attentes pourraient être confirmées ou non, par la suite du texte, cependant, même quand il y a une absence de codification, quand l’horizon d’attente » du lecteur est trahi ou il y a une volonté de non codification, cela relève d’une codification implicite. L’œuvre littéraire évoque des choses lues, met le lecteur dans telle ou telle disposition émotionnelle, et dès le début crée une certaine attente de la suite » du milieu » et de la fin » du récit, attente qui peut, à mesure que la lecture avance, être entretenue, modulée, réorientée, rompue par l’ironie, selon des règles de jeu consacrées par la poétique explicite et implicite des genres et des styles »[11]. Ainsi cette fonction codifiante est fondamentale pour déterminer un pacte de lecture, et mettre en place des stratégies de séduction. 2 La fonction de Séduction Il faut que le lecteur désire lire le texte et donc, il doit éprouver la curiosité, il doit être capturé par les premières lignes et transporté par l’écriture dans un autre temps, un autre espace loin du monde réel. Pour cette fin, de nombreuses stratégies de séduction sont mises en œuvre . A. Del Lungo estime qu’il est possible de repérer certaines configurations initiales du récit qui sont à la base de la production d’intérêt »[12]. Sachant que ces stratégies sont tellement variées que chaque incipit pourrait constituer un cas particulier. La fonction séductive de l’incipit peut se situer à trois niveaux différents d’abord sur le plan narratif, ensuite sur le plan symbolique, enfin sur un plan que Del Lungo n’hésite pas à qualifier de sensuel, en jouant sur la double acception du mot, le sens comme signifié, le sens comme perception »[13]. Les principales stratégies de production d’intérêt sont le commencement in media res, l’imprévisibilité initiale et la formulation d’énigmes.[14] Il convient de souligner après Del Lungo que ces stratégies classiques limitent leur effet de séduction à l’attente d’un récit, soit par une ouverture violente qui nous fait entrer dans une histoire en cours et dans un univers fictionnel déjà peuplé » l’in media res, soit par le début d’un récit dont on ne peut imaginer la suite, l’imprévisibilité ou enfin par des lacunes informatives, des énigmes dont on attend le dévoilement »[15]. En fait, il s’agit plus d’attirer le lecteur et d’éveiller sa curiosité que de le séduire, puisque le désir suscité par l’attente est un sentiment de curiosité que le début du texte est sensé satisfaire. Ces stratégies connues et codifiées sont même devenues des signes d’identification du roman classique et de sa structure narrative. b Sur le plan symbolique En revanche la séduction symbolique se situe au niveau du langage, autrement dit du code utilisé pour établir le contact entre l’auteur et le lecteur. Son pouvoir s’exerce particulièrement par la détermination d’un pacte de lecture qui inscrit la figure du destinataire dès l’incipit du texte, et auquel une série de signaux et d’indices sont adressés. Stratégie qui se manifeste sous différentes formes, telles l’obstacle », le barrage » ou l’interdiction » de la lecture. Cette dernière ne peut qu’exciter le lecteur et l’appeler à braver le défendu. C’est en ce sens qu’on peut parler de séduction symbolique du commencement. c Sur le plan sensuel Cette forme de séduction s’exerce à un niveau tout à fait différent, c’est le niveau sensuel, le lecteur, face au texte, éprouve un sentiment de désarroi, de perte de repères. Il assiste à la frustration de toutes ses attentes, en percevant l’écart du texte par rapport aux modèles connus et codifiés. Il est contraint à chercher un sens caché un sens qui se dérobe dans les abîmes de l’écriture … tout en suscitant en nous, par des perceptions sensorielles, de nouveaux fantasmes »[16]. La séduction se fonde donc sur un principe de différence, sur le changement radical de l’horizon d’attente » de l’œuvre. . Des Procédés ludiques Cette hypothèse de séduction liée à la transgression des codes et à la frustration des attentes, se manifeste dans certaines expériences d’écriture fondées sur des procédés ludiques où le jeu sur le signifiant se constitue en principe de création »[17] imposant de nouvelles règles à la création l’inventio et à l’écriture. Raymond Roussel, dans son ouvrage Comment j’ai écrit certains de mes livres [18], révèle les mécanismes d’invention et de construction de ses romans Je choisissais deux mots presque semblables … puis j’y ajoutais des mots pareils, mais pris dans deux sens différents et j’obtenais ainsi deux phrases presque identiques … les deux phrases trouvées, il s’agissait d’écrire un conte pouvant commencer par la première et finir par la seconde. »[19] Les écrivains de L’OULIPO, dans leur production romanesque se sont imposés également des règles précises bien définies. Dans la même perspective, Italo Calvino, Dans son roman Si par une nuit d’hiver un voyageur[20], adopte cette forme de roman ludique, suscite par un jeu nos attentes et nos désirs pour les décevoir aussitôt »[21]. Il démonte » les cadres de ses récits, met en question les frontières de l’œuvre et toutes les catégories logiques du début et de la fin. Le pouvoir séductif du début provient du fait que le lecteur, ignorant les principes du jeu, est contraint d’adhérer totalement à ce mécanisme qu’il lui est inconnu. Il est évident que ce parcours de création est très différent de celui décrit par Aragon, le hasard étant exclu dans ce processus d’écriture. 3 La fonction de thématisation Il convient d’abord de souligner que le début du roman a un rôle thématique primordial car c’est le lieu de la présentation – implicite ou explicite – du thème du texte, et par conséquent l’ouverture de champs sémantiques et perceptifs. Cette fonction, propre au début de l’œuvre est également essentielle dans l’interprétation du texte dans le cadre du vaste champ d’étude de la critique thématique. Etant une fonction constante, la thématisation peut être explicite », et se manifestera à travers l’annonce, la présentation ou l’anticipation des thèmes dont parlera le texte, ou rester ; implicite », d’ailleurs chaque élément du texte est considéré comme potentiellement porteur de sens »[22]. Plusieurs chaînes de thématisation s’établissent au commencement du roman, créant des liens entre les différents espaces textuels titre et autres éléments du péritexte, incipit texte … Del Lungo distingue trois formes de relation liant l’incipit à la suite du texte - Relation directe lorsque l’incipit présente d’emblée un ou plusieurs thèmes essentiels du roman ; - Relation indirecte ou bien métaphorique quand la relation est moins évidente et que la pertinence thématique du commencement se découvre à posteriori, pendant la lecture. - Relation de non-pertinence, lorsque l’incipit se situe en marge ou à l’écart des réseaux sémantiques du texte, ou encore lorsqu’il ouvre de fausses pistes »[23]. Mais il convient de souligner que ces trois formes de relation peuvent se trouver en même temps, puisque tout texte littéraire élabore à travers des champs lexicaux et des leitmotive », de nombreux réseaux thématiques ; de plus il évident que l’analyse de cette fonction constante reste liée à chaque cas particulier, et il s’ensuit que le rôle thématique du commencement s’avère inclassable » ; la seule distinction s’opère à la présence de topoï du commencement romanesque, qui peut fournir des indications quant à la présence de cette fonction ; Sachant que dans le roman contemporain la thématisation initiale est tendanciellement implicite et indirecte »[24]. 4 La fonction d’information L’information donnée au lecteur au début du roman, relève d’une tension » essentielle opposant deux tendances contradictoires ; d’une part, une volonté de tout révéler et de l’autre de dissimuler au maximum. Tension donc entre le dit et le non-dit », l’information peut porter sur le texte lui-même, ce sera une information autoréférentielle, sur le sujet du texte, elle sera thématique, sur le référent, elle sera référentielle ou enfin sur l’univers fictionnel, elle sera constitutive »[25]. Ce genre d’information est en général le plus répandu dans les débuts romanesques, il apporte des réponses complètes aux questions cardinales du récit quand ? qui ? où ?, informations, qui structurent la narration et dont la rétention, indiquée par la formulation d’énigmes, est aussi fonctionnelle, puisqu’elle vise à susciter l’intérêt et le désir de lecture. Le commencement doit donc construire l’univers fictionnel, le début peut être référentiel et renvoyer à la réalité connue par le lecteur, ou constituer un autre univers fictionnel où l’histoire se déroulera. Les informations référentielles renvoient à la réalité que le lecteur connaît, celle du monde, par exemple les descriptions techniques sur les milieux, chez Zola dans La bête humaine ». Les informations constitutives renvoient directement à l’univers fictionnel, les informations sur les liens entre les personnages par exemple. En définitive, signalons qu’un texte peut, en son début, comporter des indices de présence ou d’absence d’information, les premiers donnent au lecteur le sentiment de posséder tous les éléments nécessaires et suffisants à la compréhension de l’histoire, tandis que les seconds, en créant des lacunes informatives, ne font que signaler au lecteur la présence d’énigmes volontairement posées par le narrateur. 5 La Fonction de Dramatisation C’est la dernière fonction fondamentale de l’incipit, elle est liée à la mise en marche de l’histoire racontée, considérée comme un contenu » narratif, l’aspect problématique qui se pose à ce niveau concerne l’ordre de la narration et l’ordre de événements, ainsi que les degrés d’intensité dramatique choisis au début de l’histoire. En effet, le récit peut donner l’illusion que son commencement et l’instant de genèse coïncident ou peut débuter dans une histoire en cours, in media res[26], voire commencer par la fin ou débuter à un moment décisif de l’action, un moment de forte tension dramatique. Dans d’autres cas, le récit peut entrer progressivement dans l’action, privilégiant la tension » informative ou encore différer le début de l’histoire. Ainsi la fonction dramatique est également variable, puisque la mise en marche de l’histoire peut s’effectuer selon différentes vitesses et différents degrés d’intensité »[27], représentés aussi par Del Lungo sur une échelle de valeurs, à l’aide d’un axe à deux pôles une dramatisation immédiate et une dramatisation retardée. La dramatisation immédiate correspond au début in media res, surtout lorsque le début ne fournit aucune information préliminaire. Notons que cette forme d’exorde entre dans le cadre d’une stratégie séductive du récit. La rétention de l’information suscite l’intérêt par l’attente de ce qui va arriver. Dans ce cas aussi l’incipit se retrouve face à une double exigence contradictoire ouvrir des champs sémantiques et des parcours narratifs d’un côté, et de l’autre motiver le lecteur, par l’imprévisibilité de la suite du récit tout en le maintenant dans l’incertitude. A l’autre bout de l’axe, on a la dramatisation retardée, le début de l’histoire est différé, des passages discursifs ou descriptifs retardent l’entrée dans l’action. Un tel suspens prépare le début de l’histoire et, a ainsi une fonction introductive, dans la mesure où il suscite l’attente du lecteur. La tension dramatique est liée essentiellement à la tension informative, et c’est à partir du croisement des deux axes relatifs à chacune des deux tensions que Del lungo a proposé un classement des formes de début romanesque. III. les modalités du commencement Par où commencer ? » Question fondamentale pour toute narration, a été déjà posée par Roland Barthes. En effet, la problématique est dans quel ordre temporel sont narrés les événements ? Le romancier, au seuil de l’œuvre est confronté à un problème majeur, celui de concilier l’ordre choisi arbitrairement, et l’ordre naturel », le temps romanesque et le temps historique. Comment assurer le passage totalement arbitraire du non texte au texte, sous le couvert d’une naturalité motivée. Sur le plan temporel, on suppose l’existence de deux modalités d’incipit complètement opposées la première tend à donner l’illusion d’un commencement absolu par le récit d’un événement inaugural, la seconde, à l’inverse se situe in media res, interrompt une séquence temporelle et présuppose l’existence d’événements antérieurs. Plusieurs modalités d’ouverture se rattachent à ces deux points extrêmes. 1 Commencer par le commencement Le romancier fait coïncider le début de la narration avec un commencement naturel la naissance du héros par exemple. Supprimant ainsi tout fait antérieur et dissimulant le caractère arbitraire du début. Le topos de la naissance, lié à la question de l’origine, dans une tentative de remonter à l’impricipio » a une fonction inaugurale déterminante puisqu’il constitue le point de départ d’un parcours narratif relatant les péripéties de l’histoire de toute une existence. Le roman réaliste exploite particulièrement ce genre de situation, considérant l’incipit comme un moment de double genèse. Celle du récit, et du héros, de cette façon le roman légitime en quelque sorte son début, tout en dissimulant l’arbitraire d’une prise de parole et crée une coupure dans le continuum » temporel indéfini. C’est généralement un narrateur omniscient qui prend en charge la narration et s’efforce de créer un univers plein, fortement structuré où des liens de causalité assurent l’ordre. Le récit expose aussi sa volonté de commencer par le commencement » voire de remonter à un moment de commencement absolu ».En revanche, le roman contemporain ironise » sur cette modalité d’ouverture en bouleversant les attentes du lecteur, et en démontrant l’impossibilité de remonter à un début absolu. Commencer par le commencement », pour le romancier moderne signifie … ouvrir la narration sur un événement à caractère inaugural ou sur un début reconnu en tant que tel »[28]. Dans cette perspective, d’autres topoï d’ouverture tels le départ et le réveil peuvent représenter un événement inaugural ». 2 L’incipit in media res Si le romancier est obligé de trouver un point de départ à son récit, cela implique un choix arbitraire et une coupure sur le continuum temporel. Il s’ensuit d’ouvrir le roman à un moment d’une histoire déjà entamée. Andréa Del Lungo définit ainsi cette modalité Je conserverai l’expression in media res pour indiquer cette forme d’exorde qui introduit le lecteur, dès les premières lignes, au cœur des événements en renonçant à toute tension informative préliminaire. »[29] En effet, l’aspect déterminant de l’ouverture in media res, est son caractère dynamique et sa puissance séductive. Le lecteur est captivé par un début qui, sans préambule, ni respect d’ordre chronologique, l’installe au milieu de l’histoire et produit un effet de dramatisation immédiate. En outre, la séduction se réalise aussi au moyen de l’énigme et la rétention de l’information, puisque le lecteur est introduit dans un monde fictionnel, et invité à suivre une histoire dont il ignore les antécédents qui sont escamotés à dessein. Gérard Genette, analysant le modèle du début affirme On sait que le début in media res suivi d’un retour en arrière explicatif, deviendra l’un des topoï formels du genre épique, et aussi combien le style de la narration romanesque est resté sur ce point fidèle à celui de son lointain ancêtre et jusqu’en plein XIXè siècle réaliste ».Il suffit pour s’en convaincre de songer à certaines ouvertures balzaciennes comme celle de la Duchesse de Langeais »[30]. Il convient de souligner que le concept d’in media res, n’est pas uniquement lié à l’ordre chronologique des événements narrés, il est surtout marqué par l’intensité dramatique » du commencement. Cette forme d’exorde in media res a connu un grand succès dans le roman du XXè siècle, car elle expose de manière claire le caractère arbitraire de l’incipit, et rejette toute forme de dissimulation des frontières de l’œuvre. Elle s’affirme comme une structure dynamique du début libre de toute motivation et de toute stratégie informative »[31]. Notons que la réflexion théorique du début, est certainement à la base de la diffusion de cette forme d’incipit dynamique qui ne se soucie guère de la naturalisation » de la frontière du début. L’Etranger » d’Albert Camus et Voyage au bout de la nuit » de Céline, offrent entre autres de bons exemples. 3 Commencer par la fin Cette modalité du début consiste à commencer la narration par le dénouement de l’histoire racontée, pour remonter ensuite le fil chronologique des événements jusqu’au début. Modalité qui n’est pas courante car le roman dans sa structure classique ne révèle jamais sa conclusion. Il trouve justement sa motivation dans un parcours vers la fin souvent retardée, mise en valeur par un effet de suspens ou d’attente. En outre, l’ouverture par la fin modifie les attentes du lecteur qui ne cherche plus à connaître la fin de l’histoire, mais plutôt cherche à savoir quelles tournures ont pris les événements pour arriver à cette situation finale. Par quelles aventures et quelles intrigues ? Donc même si la fin est connue, le roman continue à susciter l’intérêt par de nouvelles attentes du lecteur, créant ainsi de nouvelles énigmes, qui ne seront résolues qu’à la fin du récit, dans un moment de coïncidence avec l’événement inaugural. Roland Barthes a déjà noté dans S/Z » que le code narratif lié à l’énigme n’est pas toujours soumis à un parcours linéaire, mais qu’il suit au contraire, une route souvent accidentée et tortueuse », parfois interrompue et reprise grâce à des solutions et à de nouvelles formulations. L’avantage de ce type d’incipit qui fait coïncider le début du récit avec la fin de l’histoire, est de créer un suspens, qui installe d’emblée l’horizon d’attente » du lecteur, et en fait le partenaire obligé d’un contrat de lecture »[32]. 4 Réflexion du début Sorte d’incipit sur l’incipit », cette modalité d’ouverture introduit un aspect méta narratif. La réflexion du début, comme on l’a déjà vu à propos de l’incipit méta narratif est à prendre dans son double sens. C’est une pensée sur le commencement, mais aussi représentation spéculaire du début même »[33]. C’est à la fois une forme de réflexion constituée par le récit, dans le récit selon les procédés de mise en abyme, et un discours autoréférentiel. 5In media verba. Cette modalité d’exorde est largement répandue chez les nouveaux romanciers, en effet, à partir de la constatation de l’impossibilité de commencer par le commencement », et en raison de la raréfaction extrême de la fabula, théorisée par le Nouveau Roman, … le seul commencement possible semble être représenté par le surgissement d’une voix inconnue »[34]. Ainsi la phrase inaugurale semble répondre à une question que le texte n’a pas dévoilée, ou constitue la réplique d’un dialogue. L’arbitraire de la coupure sur une parole préexistante, un discours ou une conversation en cours, est explicitement dévoilé. L’énigme que le lecteur est invité à résoudre concerne l’origine de cette voix, et par la suite son sens. Raymond Jean a eu raison d’affirmer à propos des formes de début du Nouveau Roman Ce n’est pas une narration qui commence, une histoire qui s’annonce, c’est une parole écrite qui prolonge un texte silencieux qu’elle fait apparaître, révèle, découvre et, en même temps produit » mais ne crée pas artificieusement ou magiquement »[35]. Les romans de Claude Simon constituent un exemple de cet incipit où l’auteur, selon une expression de Lucien Dällenbach a voulu prendre le train en marche ». Ainsi la parole écrite, loin de marquer le commencement, s’insère dans un flux linguistique » continu sans aucun souci de l’ordre temporel ; visant à donner l’illusion d’une narration instantanée. 6 Le Commencement impossible. On arrive enfin à un exemple extrême représenté notamment par les romans de Samuel Beckett. Le début et la fin n’obéissent à aucune logique ; on peut lire l’entière œuvre romanesque de Beckett comme un texte continu sans début ni fin. Ces deux frontières du récit se vident de leur signification. Beckett exprime son ironie féroce » contre ceux qui, en littérature, croient pouvoir remonter au commencement absolu. Le début thématise » continuellement l’impossibilité du récit. L’incipit dit en- négatif », expose la difficulté de la narration. Le lecteur est pris au piège du récit, dans l’espoir d’entrer dans le discours narratif, mais il sera vite frustré par la clôture autoréférentielle » du récit. L’absence d’énigme empêche toute participation du lecteur qui se trouve exclu. Le récit se transforme en métaphore de l’écriture … ne concédant ainsi aucun appui à la lecture, et la structure de la narration ne peut que conduire à une aporie conceptuelle, à un véritable vide sémantique »[36]. [1]- Philippe Hamon Clausules » in Poétique n°24 Ed. Seuil. 1975. [2]- Roland Barthes Par où commencer ? » in Poétique n°1 Seuil 1970. [3]- Gérard Genette. Seuils Paris éd. Du Seuil [4]- Del Lungo op .cit. [5]- Charles Grivel Production de l’intérêt romanesque La Haye –Paris Mouton 1973 [6]- La structure du texte artistique Iouri Lotman p. 307 / Paris Gallimard NRF 1973 [8]- Lungo [10]- Andréa Del Lungo. Pour une poétique de l’incipit ». [11]- Pour une esthétique de la réception , Paris Gallimard 1978 [12]- Pour une poétique de l’incipit » .139. [13]- L’incipit romanesque [14]- Ces points seront traités dans le chapitre sur les modalités du commencement. [15]- Lungo L’incipit romanesque [16]- Del Lungo. L’incipit romanesque [18]- Union Générale d’éditions. Coll. 10/18 Paris 1963. [20]- Roman incontournable, selon Del Lungo, dans l’analyse théorique de l’incipit qui met en scène la relation problématique de l’écriture et de la lecture. [21]- Del Lungo. L’incipit romanesque [22]- Lungo. . [24]- Del Lungo [26]- Ce point sera traité dans le cadre des modalités du commencement. [27]- Del Lungo [28]- Del Lungo. [30]- Figures III [31]- Del Lungo [32]- Abedlhaq Regam. [33]- Del lungo [35]- Raymond Jean [36]- Lungo Au collège et au lycée, les élèves sont souvent obligés de lire des œuvres considérées comme classiques de Molière à Camus, ces monuments de la littérature possèdent un réel intérêt mais ne sont souvent pas vraiment du goût des jeunes qui ne sont généralement pas dans une période de leur vie propice à apprécier les classiques. En revanche, il existe un style de littérature qui plaît énormément à la jeunesse mais pas que et qui permet d'introduire les élèves à le lecture le genre fantastique. Si les noms qui nous viennent à l'esprit sont généralement Tolkien ou Rowling, le fantastique est pourtant un genre plus ancien et aux thématiques multiples. Superprof vous propose de découvrir la littérature fantastique de ses origines à aujourd'hui, en évoquant les thématiques principales de ce genre, les significations que peuvent avoir ces histoires de fictions, les techniques d'écriture du fantastique ainsi que les plus grands auteurs de fantaisie ! Les origines de l'art fantastique Les origines du fantastique se retrouvent sans surprise en Angleterre, patrie des plus grands auteurs de fantaisie ! source New Line Cinema Le registre fantastique consiste à brouiller les frontières entre explications rationnelles et interprétations surnaturelles des faits. il présente des événements insolites qui transgressent les lois du monde naturel et de la logique ordinaire. D'abord lié au merveilleux, le fantastique s'en démarque progressivement. Les origines du fantastique semblent remonter au roman gothique anglais, à la fin du XVIIIème siècle. A l'époque, ces romans se caractérisent plus par une atmosphère d'horreur plus que de fantaisie. C'est aussi à cette période que les auteurs écrivent sur des êtres surnaturels tels que les vampires, les fantômes ou même le Diable. Parmi les premières œuvres "fantastiques" gothiques, nous pouvons citer Le Château d'Otrante d'Horace Walpole, Le Moine de Matthew Gregory Lewis, Zofloya ou le Maure de Charlotte Dacre, Les Mystères d'Udolphe d'Ann Radcliffe. Le genre fantastique se développe de plus en plus au XIXème siècle dans les genres narratifs, en particulier dans la nouvelle. En France, ce style gothique donne naissance au romantisme frénétique, des œuvres inspirées de fantaisie, mais aussi d'horreur et de macabre. L'un des précurseurs est Jacques Cazotte avec Le Diable Amoureux en 1772. Le fantastique naît véritablement au début du XIXème siècle en Allemagne, notamment par le biais du conte, comme les contes de Hoffmann, très sombres. Après qu'ils furent traduits en français, le fantastique se développe de plus en plus en France par la plume de Nodier, de Théophile Gautier et des auteurs encore plus célèbres comme Balzac et Maupassant. En Angleterre, durant l'époque Victorienne, de très grandes œuvres fantastiques ou de sous-genres du fantastique voient le jour comme Carmilla de Sheridan le Fanu, Dracula de Bram Stoker et Le Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde. La science-fiction voit également le jour avec H. G. Wells et Mary Shelley. Aux Etats-Unis, les auteurs sont également marqués par le gothique anglais, notamment Edgar Allan Poe avec ses nouvelles et contes. Nous pouvons également citer Hawthorne, Irving, Crawford et finalement H. P. Lovecraft qui donne une nouvelle dimension à l'horreur et qui inspira un certain Stephen King. Les meilleurs professeurs de Français disponibles4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !C'est partiLes thématiques et significations du fantastique Le fantastique est une transgression des lois naturelles, une porte vers des mondes incroyables qui dépassent l'imagination ! Entre le naturel et le surnaturel Le fantastique situe le monde familier des événements inquiétants et inexplicables. Ces faits sont-ils réels, imaginaires, surnaturel? Différentes hypothèses sont proposées, mais c'est généralement le doute qui l'emporte. Le fantastique joue sur cette hésitation pour créer chez le lecteur un sentiment de malaise et de peur. Le conditionnement du lecteur Le lecteur adhère à l'univers fantastique sous l'effet d'une mise en scène soignée. La description met en place un cadre spatio-temporel réaliste, qui cautionne des lieux propices à l'irruption de l'extraordinaire sombres demeures, décors nocturnes, bruits suspects créant un climat de mystère. Vous cherchez un cour de francais ? Un atmosphère dramatique Signes menaçants, meurtres, possessions diaboliques, symptômes de folie suscitent chez les personnages incompréhension, angoisse et terreur. La progression de l'énigme crée un effet de suspense. Parfois mêlé au registre tragique, le fantastique peut aussi intégrer l'humour noir, l'ironie ou le comique de la parodie. Le fantastique laisse une large place au monstrueux sous toutes ses formes vampires, spectres, monstres... Tous les dérèglements des lois naturelles alimentent le fantastique la monstruosité morale y côtoie celle du corps. Au sens large, le fantastique désigne tout ce qui, par l'imaginaire, transgresse les lois du monde réel. Il inclut alors le merveilleux, l'étrange et l'onirique. Globalement, le fantastique puise donc dans l'inconnu, ce qui existe peut être mais dont nous ne sommes pas sûrs les légendes "La plus vieille et la plus forte émotion de l’humanité est la peur ; et la forme de peur la plus ancienne et la plus forte est celle de l’inconnu" - H. P. Lovecraft Le merveilleux Le merveilleux repose sur l'acception du surnaturel Dans l'Antiquité gréco-romaine, le merveilleux païen crée un monde peuplé de dieux et d'êtres surnaturels qui exercent leurs pouvoirs magiques, Le merveilleux chrétien introduit dans la littérature des apparitions et des miracles, mais aussi les thèmes diaboliques créatures infernales, pactes avec le diable, Le registre féerique invente aussi ses monstres contes et légendes multiplient les créatures surnaturelles, fées et magiciens, lutins et loups-garous, L'étrange L'étrange, au contraire, dissipe le surnaturel au profit d'une explication logique les phénomènes d'abord perçus comme incompréhensibles finissent par se soumettre à une interprétation rationnelle. Le texte fantastique est souvent fait pour créer un sentiment de peur ou d'angoisse en amenant des éléments inexpliqués à l'intrigue. "L'inquiétante étrangeté" dont parle Sigmund Freud est propre à ce genre, mais l'étrange en tant que tel finit toujours par révéler une solution logique et non surnaturelle. Le registre onirique Le registre onirique perçoit le monde à travers des visions comparables à celles du rêve. Les êtres et les choses subissent des transformations. L'inconscient fournit un riche matériau d'images, que les poètes romantiques et surréalistes notamment ont cherché à mettre en forme par l'écriture. L'onirique peut également faire référence aux cauchemars c'est notamment le cas de l'oeuvre de Lovecraft qui fait beaucoup intervenir les rêves et les projections astrales. Une interrogation religieuse Dans les sociétés laïcisées, le religieux revient sous une forme littéraire. De nombreux récits fantastiques ouvrent sur une explication surnaturelle les manifestations de l'au-delà posent la question de la vie après la mort. Qui plus est, le registre fantastique fait régulièrement intervenir le Mal voire le Diable lui-même ainsi que des éléments sexuels. Le fantastique est donc une transgression des croyances religieuses mais qui ne renie pas ses influences religieuses pour autant Enfer, résurrection et démons ne sont pas des idées originales des auteurs fantastiques, elles-viennent des religions qui ont eu cours et notamment de la Chrétienté. Une interrogation psychologique Le narrateur a-t-il été l'objet d'une illusion, d'un cauchemar ou d'une hallucination ? Les récits fantastiques ouvrent sur les profondeurs du psychisme humain la folie est au cœur des textes de Maupassant et Villiers de l'Isle-Adam. C'est également le cas de l'oeuvre de Lovecraft, comme dit précédemment. Une critique de la science La littérature fantastique, qui se développe en même temps que la science moderne, exprime les limites de celle-ci et souligne la persistance de l'inconnu au cœur du réel. Au XIXème siècle, les pouvoirs considérables de la technique moderne inspirent de nombreux scénarios fantastiques. L'écriture du fantastique "Personne ne peut savoir si le monde est fantastique ou réel, et non plus s’il existe une différence entre rêver et vivre" - Jorge Luis Borges Le registre fantastique illustre les pouvoirs de l'écrivain, qui dépasse le monde réel par la puissance de son imagination. Celui-ci délègue souvent la parole à un conteur. Le fantastique permet notamment de contourner la censure ce qui n'est plus vraiment un problème aujourd'hui en évoquant des sujets de façon métaphorique sous le couvert du surnaturel. Le rôle du narrateur Le rôle du narrateur est essentiel le fantastique suppose le point de vue d'une conscience, un témoignage personnel qui accrédite les événements. Le narrateur peut être Un narrateur témoin extérieur au drame il constate et analyse alors les réactions des personnages confrontés aux événements perturbateurs, Un narrateur personnage, personnellement impliqué dans le drame tantôt aveugle, tantôt lucide, il déchiffre partiellement l'énigme. Dans les deux cas, il communique au lecteur ses doutes, ses peurs et ses hypothèses. Une écriture de l'ambiguïté Le narrateur utilise des termes et procédés qui traduisent l'incertitude Adverbes modalisateurs peut-être, sans doute..., Verbes exprimant le doute il semblait, je crus voir..., Modes de l'éventuel conditionnel, subjonctif, Phrases interrogatives ou exclamatives, marquant le doute ou la surprise. Des récits courts Le conte et la nouvelle sont les genres privilégiés du fantastique. La forme brève favorise la rapidité et la concentration; elle permet de maintenir la tension tout au long du récit, rythmé par des interrogations successives. Ainsi, Maupassant, Poe ou encore Lovecraft utilisent la nouvelle comme cadre du fantastique. Cependant, une oeuvre fantastique peut prendre la forme d'un roman, voire d'une saga nous le voyons bien avec les auteurs fantastiques du XXème et XIXème siècle comme Rowling avec Harry Potter, Tolkien avec Le Seigneur des Anneaux, Lewis avec Le Monde de Narnia ou encore Pratchett avec Les Annales du Disque-Monde. Quelques uns des plus grands auteurs fantastiques Aujourd'hui, le genre fantastique est très populaire, notamment grâce à des univers de fiction très poussés ! source Warner Bros Mary Shelley Mary Shelley est une auteure britannique du XIXème siècle qui a révolutionné le genre du fantastique et le romantisme en incluant une part de science-fiction dans son oeuvre. En effet, cette femme de lettres très polyvalente est surtout connue pour son livre Frankenstein ou le Prométhée Moderne. Le livre raconte l'histoire du jeune Victor Frankenstein, un savant suisse qui a l’obsession de créer la vie à partir de chair humaine morte. Il y arrive, mais la vision d'horreur de sa créature le terrifie. Il s'enfuit mais la créature, abandonnée, cherche à se venger. Le thème principal de l'oeuvre est la transgression de la mort. Bram Stoker Abraham Stoker est également un auteur anglais de la deuxième partie du XIXème siècle qui a la particularité d'avoir relaté une légende de Valachie celle du Vampire. Ainsi, en 1897, Stoker achève Dracula, une oeuvre qui, jusqu'à aujourd'hui, inspire tout le genre fantastique. Dracula raconte l'histoire de Jonathan Harker, clerc de notaire qui se rend dans le château du Comte Dracula pour affaires. Il découvre vite que Dracula est un vampire et se fait enfermer. Dracula voyage jusqu'en Angleterre et ainsi le Mal entre en Grande Bretagne. Avec le docteur Van Helsing, Jonathan part en croisade contre le monstre. Dracula s'inscrit dans les œuvres Néogothiques au même titre que d'autres œuvres contemporaines comme L'étrange Cas du Docteur Jekyll et de M. Hyde ou encore Le Portrait de Dorian Gray. J. R. R. Tolkien John Ronald Reuel Tolkien est un auteur du XXème siècle qu'il est quasiment impossible de ne pas connaître il est l'auteur de la trilogie Le Seigneur des Anneaux, mais également de Le Hobbit ainsi que de Le Silmarillion. Professeur de langues, Tolkien aurait créé tout son univers de fantaisie autour des langues qu'il a inventé celles des elfes, des nains et des orcs. L'univers qu'il a créé, celui de la Terre du Milieu, relate les aventures pour détruire l'Anneau de pouvoir au Mordor et ainsi empêcher le seigneur sombre Sauron de le récupérer. Tolkien est probablement l'auteur qui a le plus inspiré toutes les autres œuvres d'heroic fantasy dans le monde. Terry Pratchett Terry Pratchett est un auteur britannique connu pour ses romans de fantasy humoristique Les Annales du Disque-Monde. Il est l'un des premiers auteurs à réussir à allier parfaitement fantaisie et satire, critiquant la société réelle par le biais de l'humour. Il fut très prolifique durant sa vie la série du Disque-Monde compte plus de 30 livres racontant tous des histoires se déroulant sur un disque, lui-même porté par 4 éléphants se trouvant sur le dos d'une tortue voyageant dans l'univers. Son oeuvre incroyable n'est pas la plus connue du public français et pour la découvrir, il peut être intéressant de commencer par la saga de Rincevent un personnage du Disque-Monde. J. K. Rowling Inutile de présenter l'oeuvre de Joanne Rowling Harry Potter, les sept livres les plus vendus dans le monde. La série Harry Potter raconte les aventures de Harry, un jeune sorcier qui doit faire sa scolarité à l'école de sorcellerie Poudlard tout en luttant contre son ennemi juré, le mage noir Voldemort. Rowling est aujourd'hui l'un des auteurs britanniques les plus lus dans le monde avec Shakespeare et Agatha Christie. Sa série de livres a eu le mérite incontestable de permettre une expansion du fantastique à de nombreux publics et dans le monde entier, ce que Le Seigneur des Anneaux avait déjà bien entamé. Pour terminer, voici un tableau récapitulatif et non exhaustif des grands auteurs du fantastique et de leurs œuvres principales NomDatesŒuvres les plus célèbres Jacques Cazotte1719-1792Le Diable Amoureux Mary Shelley1797-1851Frankenstein Sheridan Le Fanu1814-1873Carmilla Bram Stoker1847-1912Dracula Guy de Maupassant1850-1893Le Horla Jean Ray1887-1964Malpertuis ; Harry Dickson H. P. Lovecraft1890-1937L'Appel de Cthulhu ; Les Montagnes Hallucinées ; Dagon ; Le Cauchemar d'Innsmouth J. R. R. Tolkien1892-1973Le Seigneur des Anneaux ; Le Hobbit ; Le Silmarillion C. S. Lewis1898-1963Le Monde de Narnia Robert E. Howard1906-1936Conan le Barbare Anne Rice1941-vivanteEntretien avec un Vampire ; L'Heure des Sorcières Stephen King1947-vivantÇa ; La Tour Sombre ; Carrie ; Salem ; Les Yeux du Dragon ; The Shining Terry Pratchett1948-2015Les Contes du Disque-Monde George R. R. Martin1948-vivantLe Trône de Fer Neil Gaiman1960-vivantAmerican Gods J. K. Rowling1965-vivanteHarry Potter Stephenie Meyer1973-vivanteTwilight Vous connaissez désormais tout ce qu'il faut savoir pour apprécier la littérature fantastique à sa juste valeur. Superprof vous propose de découvrir d'autres genres littéraires en consultant nos articles ou de vous améliorer en Français grâce à des cours particuliers avec des professeurs de français ! Mon gros projet de l’année 2013/2014 s’intitule Tout autour de la Terre ».Vous l’aurez compris, il s’agit de faire un tour du monde, non pas en 80 jours, mais en 36 semaines. Vous trouverez donc dans cet article quelques pistes pour lancer un projet de ce type, à partir de la ferai bien entendu des passerelles avec les autres disciplines espace, arts visuels… mais mon désir est vraiment de faire découvrir à mes élèves des légendes, contes et histoires du monde afin de les éveiller aux autres cultures. Mes articles contiendront les ressources créées pour ma classe tout au long de ce projet, en littérature mais également en DDM, voire en arts/musique si j’ai le temps de mettre en forme. Pour chaque escale sur un continent, nous allons bien sûr situer le continent sur un planisphère et mes élèves colorieront au fur et à mesure de l’année les continents visités sur leur fiche Ils situeront ensuite les pays visités sur un autre planisphère plus détaillé Puis nous lirons en classe les livres que je vous présente dans mes différents articles thématiques. Il en existe bien sûr bien d’autres, mais je n’ai pas un budget illimité même si la littérature fait souvent un gros trou dans celui-ci… A chaque fois si le temps le permettait, j’étudierai un livre en lecture suivie. Les autres seront lus en lecture offerte. En cycle 2, la représentation de l’espace lointain est encore bien flou. J’espère qu’il le sera un peu moins à la fin de l’année et que mes élèves auront plaisir à découvrir les six continents… Le point de départ du projet J’ai décidé de partir de ce manuel, que j’ai acheté il y a quelques années, espérant pouvoir m’en servir un jour. Ca y esssssssst, l’heure est venue ! Il est vraiment chouette, voire clé en main si on principe est simple à l’aide d’une mascotte, on visite 7 pays qu’on découvre à travers un conte, une musique, de l’art… Commençons par la présentation du livre il s’agit d’extraits de l’avant-propos car je ne ferais pas mieux ! Tout autour de la Terre, idées maternelle éd. Nathan Cet outil pédagogique a été conçu dans le souci d’une ouverture plus large possible sur différentes cultures. Sa finalité est de doter les élèves des cycles 1 et 2 de représentations, qui, dans la suite de leur scolarité, leur offriront les bases nécessaires à de nouvelles découvertes et à des apprentissages disciplinaires. Principes […] Comment mieux prendre conscience de sa propre culture qu’en la confrontant avec d’autres ? Cet ouvrage invite à visiter 7 pays […] à partir de contes, d’oeuvres d’art et de musiques […] La vie quotidienne n’est pas oubliée elle constitue un autre volet largement développé au fil des pays. Mise en oeuvre Pour donner corps à ce projet, un petit personnage nommé Filéo a été inventé. Il est destiné à servir de guide à la classe dans la découverte de chaque pays. Revenant en France d’un voyage autour du monde, qui l’a amené à visiter les cinq continents, il rapporte aux élèves des contes, des musiques, des images artistiques et documentaires pour leur transmettre ce qu’il a appris. Un planisphère et le personnage de Filéo à découper permettent de visualiser ses déplacements afin de mieux suivre son périple. Dans le même temps, les élèves se familiarisent avec un objet à lire, la carte, destiné à devenir au cours de leurs apprentissages ultérieurs un des outils d’écolier à privilégier. Intentions pédagogiques Les différentes exploitations qui jalonnent la découverte de chaque pays répondent à des objectifs généraux dans chacun des domaines abordés. Ils sont déclinés de façon spécifique dans les fiches qui accompagnent ce dossier. Voir aussi Vous pouvez feuilleter des extraits ici ! Info Malheureusement, ce manuel est définitivement épuisé auprès de l’éditeur j’ai eu la confirmation de la part des éditions Nathan… mais peut-être pourrez-vous le trouver d’occasion. Dans tous les cas, on peut monter quelque chose de ce type soi-même avec quelques heures de recherche d’images et de textes, certes donc je laisse la présentation de l’ouvrage qui pourra vous inspirer. Nathan m’a exceptionnellement autorisée à publier quelques pages du fichier, vous les retrouverez au fil de cet article. Edit du 16/06/15 Catherine m’informe en commentaire que l’ouvrage est de nouveau disponible 🙂 Nouvelle présentation de couverture, mais le contenu semble identique vu ce que j’ai feuilleté ici ! Allez on sourit !! Le contenu de la pochette Un livret pédagogique de 64 pages découpé en 7 parties la Russie, la Chine, l’Australie les aborigènes, le Mali, la Tunisie, l’Amérique du Nord les Indiens et le Groënland/l’Alaska les Inuits. Chaque partie contient, sous formes de fiches détaillées pour l’enseignant avec les supports à photocopier Un conte lu par l’enseignant et son exploitation Les contes ne sont pas illustrés une illustration seulement à exploiter à part de l’écoute, ce qui change des albums qui seront lus par la suite, et ce qui peut donner lieu à des séances d’illustration en classe justement. Si on tient à montrer les contes illustrés, il faut se les procurer en plus. En effet, chacun de ses sept contes est issu de la collection Musicontes » de Nathan, on peut donc les trouver en albums individuels avec CD environ 12€ par album, mais comme pour le manuel, certains ne sont plus disponibles à la vente. Voici les titres des 7 contes – Ivachka et la sorcière » pour la Russie Baba Yaga – Le diadème de rosée » pour la Chine – La couleur des oiseaux » pour l’Australie – Mabo et la Hyène » pour le Mali – La cigale et le petit rat » pour la Tunisie – Petit Lièvre et l’Etranger » pour l’Amérique du Nord – Nook sur la banquise » pour le Groënland Vous trouverez dans le fichier ci-dessous les 7 contes et leurs fiches d’exploitation pour l’enseignant, qui contiennent à chaque fois une illustration du conte. Une activité de DDM/Langage, durant laquelle Filéo raconte ce qu’il a vu observation du planisphère et des posters, discussions. Je ne mets pas ces pages en ligne car elles s’appuient sur les posters fournis avec le manuel. En gros il s’agit de faire observer aux enfants des images typiques des différents pays visités vêtements, objets, maisons, animaux…. On peut donc facilement se créer des petits diaporamas avec différentes images du net. Une activité d’arts visuels Je ne mets pas ces pages en ligne car c’est pour moi le point faible du manuel, je pense qu’on peut trouver bien mieux que les activités proposées. Une activité de graphisme Je ne mets pas ces pages en ligne car elles sont destinées à des élèves de maternelle donc peu intéressante au cycle 2. Une activité d’écoute musicale Je ne mets pas ces pages en ligne car elles correspondent au CD fourni avec le manuel. Une activité de lecture d’image Vous trouverez ci-dessous les 7 lectures d’images. Je n’ai pas réussi à retrouver toutes les oeuvres, pour deux d’entre-elles j’ai mis des photos très médiocres prises à partir des posters fournis. On trouve à la fin du fichier 2 évaluations de lecture et 1 évaluation de DDM. Vous les trouverez dans le fichier ci-dessous. 7 posters en couleurs, format 56x41cm sur une face, des photos des pays visités pour l’activité de DDM ; sur l’autre, une oeuvre d’art du pays pour l’activité de lecture d’image. Ces posters peuvent être facilement remplacés par des petits diaporamas à faire soi-même voir mon commentaire relatif à la DDM ci-dessus. 1 planisphère en couleurs, format 80x56cm il est simplifié pour des élèves jeunes. On y retrouve les photographies des enfants rencontrés par Filéo dans les différents pays et le tracé de l’itinéraire de son voyage. Personnellement je vais utiliser un planisphère plus classique, moins simplifié mais avec les continents de différentes chaque escale, nous mettrons une punaise sur le planisphère. Le personnage de Filéo pantin imprimé sur carton et prédécoupé. J’ai fait le choix d’utiliser une autre mascotte, que je vous présente ici. 1 CD comprenant 7 musiques ou chants des pays visités, des instruments de musique de ces pays. Ces musiques sont reprises dans les CDs des albums individuels de la collection Musicontes » mais comme dit plus haut, certains sont épuisés à la vente. D’autres points de départ possibles Si vous n’êtes pas convaincus par cette entrée en matière, je parle dans un autre article d’albums de littérature jeunesse susceptibles d’entrer dans un projet de voyage autour de la Terre ici. Bilan de fin de projet L’année est maintenant terminée. Il est temps de faire un petit bilan de ce projet. Mes élèves ont bien accroché à ce projet de voyage et se sont vite attachés à notre mascotte avaient des étoiles plein les yeux les jours où Tikao revenait de voyage, sa valise chargée de souvenirs. Mes élèves se sont tout de même parfois montrés plus curieux que prévu et nous avons passé trop de temps en Russie et en Asie… mais j’ai du mal à arrêter lorsqu’un thème est fini l’année par un rallye lecture sur l’Asie et l’Océanie avec les titres que nous n’avions pas eu le temps de lire et d’autres dénichés entre temps. Au final nous n’aurons visité à fond que la Russie et la Chine + le Japon et découvert rapidement l’ n’avons pas eu le temps de faire escale en Afrique, en Amérique et dans le Grand Nord. Mais finalement, qu’importe… à la fin de l’année le repérage sur le planisphère était acquis pour la plupart, et ils s’étaient approprié les noms des continents. Nous avons terminé l’année par un spectacle en chants et danses autour du monde auquel toute l’école a participé, de la maternelle au CM2. Je referai sans hésiter ce type de projet une autre année, en essayant de lire peut-être un peu moins de livres pour visiter plus de pays… ou tout simplement en voyant moins gros ! 18 contes de la naissance du monde pan Françoise Rachmuhl Caractéristiques 18 contes de la naissance du monde Françoise Rachmuhl Nb. de pages 130 Format Pdf, ePub, MOBI, FB2 ISBN 9782081303034 Editeur Flammarion jeunesse Date de parution 2010 Télécharger eBook gratuit Téléchargements ebook gratuits pour Android 18 contes de la naissance du monde par Françoise Rachmuhl Litterature Francaise ePub RTF CHM 9782081303034 Overview Comment le monde est-il né ? Est-il sorti d'un oeuf comme un oiseau, d'un ventre comme un enfant ? A-t-il flotté au fond des eaux ? Comment était-ce avant les hommes, avant les animaux ? Venus des cinq continents, ces contes peignent des visions différentes de la naissance du monde, du ciel, des astres... et même du moustique !

18 contes de la naissance du monde fiche de lecture